Volkswagen prévoyait d’étendre la production de la Volkswagen ID3 électrique à son siège social de Wolfsburg.
Mais cela n’arrivera pas, ce qui signifie qu’aucun véhicule électrique ne sera produit dans la ville natale de Volkswagen pour le moment.
Comme toute marque automobile qui se respecte, Volkswagen a de grands projets électriques. Le premier véhicule électrique « dédié » de la marque, l’ID3, sort de la chaîne de production à Zwickau depuis 2019, mais Volkswagen devrait éventuellement construire également la berline électrique dans son siège social de Wolfsburg. Cela devait avoir lieu cet été, mais c’est désormais définitivement annulé.
La nouvelle de l’équivalent allemand de l’ANP, le DPA, n’est certainement pas une surprise totale. La production à Zwickau a déjà été réduite d’un cran et a même été temporairement interrompue, tout cela parce que l’adaptation EV pour Volkswagen ne se déroule pas aussi vite que prévu.
La demande est à la traîne, il n’est donc tout simplement pas nécessaire de convertir une usine de Wolfsburg pour la production de véhicules électriques. « En fin de compte, chaque euro que nous ne devons pas nécessairement dépenser compte », a déclaré le directeur de la production Christian Vollmer à un journal allemand.
Zwickau reste donc le principal site de production des ID3, complétée comme d’habitude par un petit nombre d’ID3 en provenance de Dresde.
Pas de véhicules électriques de Wolfsburg pour le moment
À court terme, cette décision signifie qu’aucun véhicule électrique ne sera construit à Wolfsburg. Le siège social de Volkswagen s’en tient donc aux voitures à moteur thermique, avec ou sans moteur électrique, en configuration hybride.
À long terme, les véhicules électriques devront bien entendu être fabriqués à Wolfsburg, c’est pourquoi Volkswagen poursuit les préparatifs nécessaires. Finanzen.net rapporte qu’un petit SUV électrique devrait être construit ici en 2026
Les projets électriques pour Wolfsburg ont également été retardés plus tôt lorsque Volkswagen a décidé de suspendre les projets de construction d’un nouveau modèle électrique haut de gamme.
Par ailleurs – L’Allemagne tue les espoirs suite aux rumeurs d’extension du moteur thermique en 2035
Ces dernières semaines, les informations ont pris de l’ampleur : l’UE négocie déjà pour ne pas mettre fin à l’énergie thermique en 2035. L’Association allemande de l’industrie automobile prévient que ce n’est pas la réalité.
La situation n’a pas changé. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la VDA, la principale association de l’industrie automobile allemande, qui a dû faire une sortie publique pour réaffirmer les positions actuelles de l’Europe sur la fin du calendrier de l’énergie thermique.
Dans le même temps, l’industrie automobile allemande et ses équipementiers ont déjà décidé d’investir des milliards d’euros dans des plateformes électriques.
Faut-il assister aujourd’hui à un retournement de situation pour la fin de l’énergie thermique en 2035 en Europe ? Luca de Meo, PDG du groupe Renault, avait déjà allumé la mèche en marge du Salon de Genève en annonçant qu’il serait compliqué de respecter ce calendrier. Un écart qui peut surprendre et être en contradiction avec la position de l’ACEA, dirigée par Luca de Meo !
En une semaine, le ton avait changé, mais il reste difficile de savoir si la dernière version est à attribuer au patron de Renault ou à celui de l’ACEA. Pourtant, de nombreux incendies ont été allumés ces derniers jours en Europe, évoquant un possible revirement au niveau européen sur la fin du moteur thermique.
L’industrie allemande réfute
La VDA s’est manifestée pour clarifier les choses. L’association de l’industrie automobile, qui représente l’ensemble du secteur, rappelle que les négociations en cours en Europe ne portent pas sur l’échéance 2035 mais sur tout autre chose.
« Les rapports qui circulent actuellement confondent certains sujets et responsabilités et tirent des conclusions erronées. Il ne s’agit pas de réglementation des flottes de CO2 ou de valeurs limites de CO2 pour les véhicules nouvellement immatriculés.
Dans un monde où les véhicules électriques enregistrent des taux de croissance à deux chiffres et où il existe déjà en Extrême-Orient plusieurs modèles électriques moins chers que les voitures à combustion comparables, insister sur une technologie ancienne conduit directement à un marché de niche en diminution.
Notre industrie automobile ne serait alors plus dans le jeu, elle ne pourrait plus s’affranchir de cette technologie et il en résulterait des OPA hostiles et des fermetures d’usines.